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Jean-Yves Bauchu

20-05-2014

Oui, j’ai porté la chemise rouge des monosabios. 

jyOui, j’ai été monosabio. Une fois. Et j’en suis fier.
Oui, j’ai fait le paseo à Nîmes. Une fois. Et je m’en souviens.
Ce fut à l’occasion d’une corrida extraordinaire, le 17 septembre 2007.
Les arènes de Nîmes sont archicombles pour accueillir José Tomas, Denis Loré marqué par le deuil de son papa décédé l’avant-veille et qui effectuait, là, l’ultime paseo de sa carrière, et Joselito Adame tout auréolé de son alternative vieille de huit jours.

Avec la gentille complicité de Philippe Heyral, je quittai mon poste habituel de chirurgien des arènes pour être « Monosabio » d’un jour. Préparations des chevaux, habillage avec le caparaçon, le service aux picadors… j’assistais à tout.

Les alguazils se mettent en place. Alignement avec Bruno devant et Tintin derrière ; j’étais sous bonne garde.

Du toril à la Présidence, à Nîmes, le chemin est long. Heureusement pour moi. J’en profite pour emmagasiner un maximum de sensations fortes. Je vais en garder des souvenirs… Moment magique de ma vie d’aficionado. Unique.
Je salue le Président qui pouffe de rire en me reconnaissant.

Retour. Il faut doubler les picadors par la gauche. Encore de la lumière, encore de la musique de Carmen, encore des bruits venus du public. Tout ceci à garder en mémoire avant de rentrer dans le tunnel sombre du torril.

La corrida fut grandiose; les trois toreros sortirent à hombros.
Je m’en souviens comme si c’était hier.
J’en ai encore la chair de poule.

 

Dr. Jean-Yves Bauchu.
Chirurgien.